Le débat autour de la loi ouvrant le mariage à tous les couples donne
lieu depuis 6 mois maintenant à une libération inquiétante de la parole
homophobe. Dans les médias, les propos stigmatisants et
discriminatoires se multiplient de la part de celles et ceux qui
prétendent agir en défenseurs de la « Famille », quand ils ne clament
pas haut et fort leur rejet d’une sexualité qu’ils jugent « déviante »
ou « contre-nature ». Sous les inoffensives couleurs bleu/rose du
collectif « la manif pour tous » se cachent, s’incrustent et se
développent nombre de groupuscules et partis fascistes et intégristes.
La généralisation et la normalisation de tels propos ont engendré durant
ces deux dernières semaines une explosion du nombre de cas d’agressions
violentes, qu’elles soient physiques, verbales et morales. A Paris, un
couple a été violemment agressé dans le 19eme arrondissement, un couple a
aussi été agressé dans les rues de Nice, des bars gays ont été attaqués
à Lille et Bordeaux, les cas d’insultes se multiplient et nos lieux de
vie et d’études sont de plus en plus envahies par la présence
d’affichages ou de collages homophobes.
Solidaires Étudiant-e-s, syndicats de luttes tient à rappeler que
l’opposition à l’ouverture du mariage pour tous n’a aucun fondement
humaniste ou bienveillant à l’égard des enfants ou d’un quelconque
concept de « Famille » supposée parfaite ou normale. Au contraire, elle
est la preuve d’une homophobie latente empreinte de haine de l’autre et
des ses différences.
Aussi, tout comme nous dénonçons l’homophobie sous toutes ses formes,
nous combattrons au sein de nos universités et de nos écoles comme dans
la rue, toute apparition de celle-ci, et ce au delà de ce débat
institutionnel, et même une fois la loi votée.
Nous appelons en outre les étudiant-e-s à réagir avec nous, au
quotidien, à tout propos ou à toute action à caractère homophobe, de
manière quotidienne et systématique et à participer massivement à tous
les événements et toutes les actions en faveur de l’égalité des droits.
Le climat homophobe qui se répand relève autant de la responsabilité de
ceux et celles qui le nourrissent que de celles et ceux qui le laisse
perdurer sans réagir.
L’égalité n’est pas à débattre, elle ne se négocie pas mais se gagne !
Contacts de la fédération : 06 86 80 24 45
le 25 avril
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