Mohamed Fizazi, étudiant syndicaliste à Fès, vient de succomber à ses
blessures, une semaine après une intervention musclée des forces de
l’ordre dans le campus universitaire de Fès pour mettre fin à un
rassemblement des étudiants. Ce samedi 26 janvier, l’étudiant âgé de 22
ans en philologie, a perdu la vie, suite à des blessures graves au
niveau de la tête. La tension est montée au campus universitaire, où les
étudiant-es se sont rassemblé-es à l’appel de l’Union Nationale des
Etudiants du Maroc (UNEM). Le rassemblement réprimé en question avait
pour but de dénoncer « la situation catastrophique de l’université, la
pénurie des enseignants », ainsi que « le manque de bourses d’études et
de lits dans les chambres de la cité universitaire ».
En ce début de l’année 2013, on assiste au Maroc à une escalade de la répression contre toutes les formes de protestations sociales. Ceci se manifeste par des interventions sauvages contre les manifestations et sit-in, l’incarcération et les poursuites judiciaires contre des militant-es actifs-ves, des intimidations de toutes sortes à leur encontre.
En ce début de l’année 2013, on assiste au Maroc à une escalade de la répression contre toutes les formes de protestations sociales. Ceci se manifeste par des interventions sauvages contre les manifestations et sit-in, l’incarcération et les poursuites judiciaires contre des militant-es actifs-ves, des intimidations de toutes sortes à leur encontre.
L’Etat essaye d’instaurer un climat de terreur et de criminaliser les
résistances. Parmi elles, celles du Mouvement du 20 février (M20F,
début du printemps marocain) qui réclame démocratie et justice sociale,
mais également sont victimes les luttes syndicales pour la défense des
acquis dans le secteur public (enseignement, santé, justice, …) et privé
(mines, textile, hôtellerie, agriculture,…), les chômeurs diplômés ou
non ... Les contestations pour défendre les services publics, le droit
au logement et contre la cherté de la vie dans les villes subissent le
même sort. Dans les zones rurales, les populations réclament des
infrastructures de base qui manquent terriblement dans les régions
enclavées. Les femmes sont victimes des effets désastreux du système du
micro-crédit et les migrants subsahariens subissent la répression des
autorités, racisme, incarcérations et procès arbitraires.
Partout la torture tente de briser le mouvement social : viols à la
bouteille, ongles et cils arrachés, suspension pendant plusieurs jours
par les mains, etc…
Des arrestations pour n’importe quel motif, souvent les plus farfelus et
dont les principales victimes sont les jeunes du M20F. Les peines
peuvent être souvent longues : 12 ans pour une manif non autorisée, 1 an
pour avoir mimé le roi, 2 ans à un rappeur, un poète, 2 mois pour des
ados qui ont dénoncé l’augmentation exorbitante de l’eau et de
l’électricité, aveux arrachés ou feuille blanche signée sous la
torture... Au moins 70 jeunes du M20F sont en prison pour avoir réclamé
la démocratie, la dignité, la liberté. En 2012, il y a eu 146
arrestations dont uniquement 24 actuellement libéré-es.
La Fédération Solidaires Etudiant-es, Les Comité de Soutien
au Mouvement Marocain du 20 février (Montpellier et Paris/IDF) et l’AMDH
(Association Marocaine des Droits Humains) dénoncent fermement la
répression à laquelle s’adonne l’Etat sur le peuple marocain en lutte,
et affirme son entière solidarité avec les étudiant-es en luttes, les
prisonnier-es politiques et les victimes de la répression au Maroc.
Entière solidarité avec les luttes du peuple marocain pour la démocratie, la dignité et la justice sociale !
Libération immédiate, inconditionnelle de tous (tes) les détenus (es) politiques et d’opinion !
Dénonciation du soutien inconditionnel des gouvernements français successifs au régime marocain !
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